Introduction : pourquoi un guide pratique du MSST en 2025 ?
Le MSST (médecins du travail et spécialistes de la sécurité au travail) n’est plus un simple “dossier conformité” : c’est une méthode opérationnelle pour réduire les accidents, maîtriser les risques et sécuriser l’activité. En 2025, les PME suisses sont attendues sur trois points : évaluer leurs dangers, mettre en œuvre des mesures proportionnées et prouver la maîtrise du système.
Ce guide va droit au but : une méthode claire, des exemples concrets et des modèles pour construire un MSST qui tient la route, sans usine à gaz.
Ce guide s’inscrit dans notre dossier complet sur la sécurité et santé au travail en Suisse.
Le contexte légal et opérationnel en Suisse
- Obligation de résultat pour l’employeur : protéger la santé et la sécurité des collaborateurs, y compris via un système structuré (organisation, rôles, preuves, suivi).
- Principe de proportionnalité : le niveau d’exigence dépend de vos risques réels (activité, procédés, machines, produits, travail en hauteur, électricité, RPS/TMS) et de votre taille.
- Acteurs de l’exécution : selon votre activité, vous serez contrôlé par la Suva (secteurs/ opérations à dangers particuliers) ou par l’inspection cantonale du travail (tertiaire, administration, santé, éducation, etc.). Le SECO coordonne et harmonise l’exécution ; la CFST/EKAS édicte les directives et fournit des outils.
- Traçabilité exigée : au-delà des bonnes intentions, on attend des preuves : évaluation des dangers, plan d’action daté, registres de formation/habilitations, procédures critiques (LOTO, hauteur, chimie), vérifications périodiques, indicateurs, revues de direction.
À retenir : ce qui compte n’est pas d’avoir “tous les documents possibles”, mais d’avoir les bons éléments, à jour, alignés sur vos risques — et facilement retrouvables.
Les attentes des inspections et de la Suva
Lors d’un contrôle, l’inspecteur ou le conseiller en prévention cherche à vérifier vite que votre MSST est vivant et efficace. Attendez-vous à ces demandes :
- Gouvernance claire
- Politique SST signée, rôles et responsabilités (direction, référent MSST, spécialistes, encadrement, relais terrain).
- Calendrier des comités sécurité et comptes rendus avec décisions suivies d’effets.
- Évaluation des dangers crédible
- Méthode simple mais rigoureuse (gravité × probabilité, critères d’acceptabilité).
- Top risques identifiés (machines, hauteur, énergies dangereuses, chimie, RPS/TMS…) et priorités claires.
- Plan d’action proportionné
- Mesures techniques, organisationnelles et humaines, datées, avec responsables nommés.
- Preuves terrain : photos, PV de vérifications, rapports d’essais, attestations.
- Compétences et habilitations
- Matrice de compétences par poste.
- Registres de formations/habilitations (BLS-AED-SRC/IAS, incendie-évacuation, LOTO, hauteur, chimie, ergonomie).
- Procédures critiques et préparation à l’urgence
- Modes opératoires à jour et accessibles (consignation/LOTO, permis de travail, produits chimiques, plan d’évacuation).
- Exercices et retours d’expérience documentés.
- Suivi et amélioration continue
- Indicateurs simples (accidents, presqu’accidents, taux de clôture des actions, couverture formation).
- Revue de direction périodique et ajustements.
Le bon état d’esprit : montrer une maîtrise pragmatique. Un MSST efficace est visible sur le terrain, pas seulement dans un classeur. Dans la suite du guide, vous trouverez les étapes pas à pas, des exemples par secteur et des check-lists/modèles pour passer de la théorie à l’action.
Table des matières
- Introduction : pourquoi un guide pratique du MSST en 2025 ?
- Comprendre la logique du MSST avant de se lancer
- Étape 1 : identifier les dangers et évaluer les risques
- Étape 2 : élaborer un plan d’action proportionné
- Étape 3 : intégrer les spécialistes MSST (médecins du travail et experts sécurité)
- Étape 4 : former et sensibiliser les collaborateurs
- Étape 5 : documenter et prouver sa conformité
- Étape 6 : suivre, corriger et améliorer en continu
- Conclusion : du MSST obligatoire au levier stratégique
Comprendre la logique du MSST avant de se lancer
Mettre en place un système MSST ne se résume pas à cocher des cases administratives. Il s’agit d’un processus structuré, pensé pour répondre à deux impératifs :
- Conformité légale : respecter les obligations fixées par la directive CFST 6508 et les prescriptions de la Suva ou des inspections cantonales.
- Efficacité opérationnelle : instaurer une culture de la prévention qui réduit les risques réels et améliore la performance globale de l’entreprise.
L’idée maîtresse est simple : votre MSST doit être proportionné aux dangers présents dans votre activité. Une PME de bureau n’a pas les mêmes exigences qu’un chantier de construction ou une industrie chimique.
Les 3 piliers fondamentaux du MSST
- Évaluation structurée des risques
Identifier les dangers physiques, chimiques, biologiques et psychosociaux, puis les hiérarchiser en fonction de leur gravité et de leur probabilité. - Plan d’action documenté
Définir des mesures concrètes (techniques, organisationnelles, comportementales), attribuer des responsabilités et fixer des délais réalistes. - Suivi et amélioration continue
Mettre en place des indicateurs, former les collaborateurs, contrôler l’efficacité des mesures et ajuster régulièrement.
Pourquoi une approche progressive est essentielle
De nombreuses entreprises commettent l’erreur de vouloir “tout faire d’un coup”. Résultat : un dossier lourd, théorique, qui reste dans un classeur.
À l’inverse, une démarche pas à pas, avec des modèles et check-lists pratiques, permet :
- d’impliquer rapidement les équipes,
- de prouver sa conformité lors d’un contrôle,
- et de capitaliser sur des améliorations continues plutôt que sur une “usine à gaz” administrative.
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Étape 1 : identifier les dangers et évaluer les risques
La première pierre d’un MSST solide est une évaluation structurée des risques. Sans diagnostic clair, impossible de définir un plan d’action pertinent. L’objectif est de recenser tous les dangers présents dans l’entreprise, d’en mesurer la gravité et d’identifier les mesures nécessaires pour les maîtriser.
Comment identifier les dangers dans votre entreprise
Un “danger” est toute situation ou condition susceptible de causer un accident, une maladie ou une atteinte à la santé. Voici les catégories principales à examiner :
- Risques physiques : machines, outils, électricité, bruit, rayonnements.
- Risques chimiques : produits dangereux, solvants, poussières.
- Risques biologiques : agents infectieux, manipulation d’échantillons biologiques.
- Risques organisationnels : stress, charge mentale, horaires de travail, ergonomie.
- Risques liés à l’environnement : hauteur, travaux en espaces confinés, circulation interne.
Une visite systématique des lieux de travail, complétée par des entretiens avec les collaborateurs et une analyse des accidents ou presqu’accidents passés, fournit une base concrète.
Méthodes simples pour évaluer les risques
Pour les PME, pas besoin d’outils complexes. Une matrice probabilité × gravité suffit souvent.
- Probabilité : improbable, possible, fréquent.
- Gravité : bénin, sérieux, critique.
Le croisement permet de prioriser : un risque critique même peu probable doit être traité en priorité.
De nombreux outils existent pour vous aider :
- Grilles et modèles de la CFST/EKAS ;
- Check-lists sectorielles de la Suva ;
- Tableaux Excel ou outils collaboratifs pour centraliser les dangers identifiés.
Exemple pratique
- Atelier mécanique : risque d’écrasement avec une presse hydraulique (probabilité moyenne, gravité critique) → mesure prioritaire.
- Bureau administratif : risque de troubles musculo-squelettiques liés au poste de travail (probabilité élevée, gravité faible à moyenne) → mesures correctives à planifier.
Bonnes pratiques à retenir
- Impliquer les collaborateurs : ce sont eux qui connaissent le mieux leurs tâches et les dangers réels.
- Documenter chaque danger identifié avec une description claire et une photo si possible.
- Hiérarchiser et consigner dans un registre des dangers, qui deviendra la base de votre plan d’action MSST.
Étape 2 : élaborer un plan d’action proportionné
Une fois les dangers identifiés et hiérarchisés, l’étape suivante consiste à définir un plan d’action proportionné. Ce plan doit traduire le diagnostic en mesures concrètes, adaptées à la taille de l’entreprise et aux risques réels.
L’erreur fréquente est de vouloir “tout traiter d’un coup”. Mieux vaut un plan ciblé, réaliste et suivi qu’une liste exhaustive jamais appliquée.
Comment prioriser les actions
- Priorité haute : dangers à gravité critique (risque de décès ou d’invalidité), même si la probabilité est faible. Exemple : travail en hauteur sans protection, machine non sécurisée.
- Priorité moyenne : risques fréquents mais à gravité limitée. Exemple : TMS liés à l’ergonomie des postes.
- Priorité basse : nuisances mineures ou facilement contrôlées. Exemple : bruit modéré dans un bureau.
La règle est simple : agir vite sur le critique, planifier les actions sur le reste.
Exemples de mesures proportionnées
- Petite entreprise de bureau (10–20 personnes)
- Ajustement ergonomique des postes de travail.
- Formation de 1–2 secouristes internes BLS-AED.
- Vérification annuelle du plan d’évacuation.
- Entreprise industrielle (50–200 personnes)
- Sécurisation des machines (carters, arrêts d’urgence).
- Formation LOTO (consignation/déconsignation).
- Suivi médical ciblé (bruit, substances chimiques).
- Plan d’évacuation avec exercices réguliers.
- Chantier de construction
- Protections collectives et EPI pour le travail en hauteur.
- Signalisation et circulation interne.
- Formation spécifique aux risques (échafaudages, engins, produits chimiques).
Comment formaliser le plan d’action
Un plan d’action efficace doit comporter :
- Mesure corrective : ce qui doit être fait.
- Responsable désigné : qui pilote l’action.
- Échéance : quand l’action doit être réalisée.
- Statut : en cours, réalisé, reporté.
- Preuve : document, photo, rapport de contrôle.
Centralisez ces informations dans un tableau de suivi (Excel ou outil dédié). Ce document sera demandé en cas de contrôle et constitue la preuve que l’entreprise agit.
Astuce expert
Un plan d’action vivant est révisé au minimum une fois par an. Chaque nouvelle machine, chaque changement d’organisation ou chaque incident doit déclencher une mise à jour.
Étape 3 : intégrer les spécialistes MSST (médecins du travail et experts sécurité)
Le système MSST repose sur le principe de recourir à des compétences spécialisées dès que les dangers dépassent ce que l’entreprise peut gérer seule. Cette étape est cruciale : elle montre que l’employeur prend au sérieux ses obligations et garantit une prévention adaptée aux risques réels.
Quand l’appel à des spécialistes est obligatoire
Un employeur doit faire appel à des spécialistes dès que :
- l’entreprise utilise des machines dangereuses (presses, équipements sous pression, engins de chantier) ;
- elle manipule des produits chimiques ou substances nocives ;
- des travaux sont réalisés en hauteur, espaces confinés ou zones ATEX ;
- l’activité implique une exposition particulière (bruit, vibrations, poussières, rayonnements, agents biologiques) ;
- des problèmes récurrents apparaissent (accidents fréquents, maladies professionnelles, stress élevé).
Même une PME tertiaire peut être concernée : par exemple si elle fait face à des risques psychosociaux (RPS) ou à des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Rôle du médecin du travail
Le médecin du travail (ou spécialiste santé) intervient sur :
- la surveillance médicale adaptée (bruit, chimie, ergonomie, poste à risques) ;
- l’analyse des conditions de travail (lumière, ventilation, organisation des horaires) ;
- la prévention des RPS/TMS et le suivi de l’absentéisme ;
- le conseil à la direction sur les adaptations possibles.
Rôle du spécialiste de la sécurité
Le spécialiste sécurité prend en charge :
- l’analyse technique des risques (machines, électricité, incendie, explosion) ;
- la rédaction ou la validation de procédures critiques (LOTO, ATEX, permis de travail) ;
- la mise en place de mesures organisationnelles (signalisation, consignes, circulation interne) ;
- la formation ciblée des collaborateurs exposés.
Comment bien choisir ses experts
- Vérifiez leurs certifications : ils doivent être reconnus selon la directive CFST 6508.
- Privilégiez une expérience sectorielle : un spécialiste du bâtiment ne couvre pas les mêmes risques qu’un expert en industrie chimique.
- Assurez une complémentarité : médecin + sécurité travaillent main dans la main, en lien avec la direction et les RH.
- Formalisez la collaboration : mission écrite, durée, livrables attendus (rapports, formations, suivis).
Bonnes pratiques
- Intégrez vos spécialistes dans les comités sécurité pour qu’ils soient partie prenante du pilotage.
- Faites-leur relire vos évaluations de risques et plans d’action.
- Gardez une trace des avis et recommandations : cela prouve votre conformité en cas de contrôle.
Étape 4 : former et sensibiliser les collaborateurs
Un MSST efficace ne se limite pas à la documentation et aux experts externes : il repose sur la compétence des collaborateurs. La formation et la sensibilisation transforment la prévention en réflexe quotidien et donnent aux équipes les moyens d’agir correctement en cas de danger ou d’urgence.
Les formations incontournables
Certaines formations doivent être intégrées dans tout MSST, selon la taille et l’activité de l’entreprise :
- BLS-AED-SRC (Basic Life Support + défibrillateur) : indispensable pour disposer de secouristes internes capables de réagir face à un arrêt cardiaque ou à un malaise grave.
- IAS 1 & IAS 2 (secourisme avancé) : renforce les compétences des premiers intervenants, utile dans les sites à risques particuliers.
- Formation incendie et évacuation : apprendre à utiliser les extincteurs, déclencher l’alarme et évacuer efficacement.
- Sécurité machine et consignation (LOTO) : obligatoire dès qu’il y a interventions de maintenance sur machines dangereuses.
- Travail en hauteur, chimie, ATEX, électricité : selon les risques identifiés lors de l’évaluation.
- Prévention ergonomie et TMS : ajustement des postes de travail, manipulation manuelle de charges.
- Sensibilisation aux risques psychosociaux (RPS) : gestion du stress, prévention du burnout, communication interne.
Maintenir une culture sécurité vivante
Former une fois ne suffit pas. La prévention doit être entretenue et actualisée.
Bonnes pratiques :
- Recyclages réguliers : la plupart des formations ont une validité (2 ans pour le BLS-AED-SRC, par exemple).
- Exercices pratiques : évacuation annuelle, simulations d’incendie, mises en situation secourisme.
- Briefings sécurité : intégrés aux réunions d’équipe ou aux chantiers quotidiens.
- Visuels et rappels : affiches, check-lists, QR codes renvoyant vers des procédures ou vidéos internes.
- Feedback terrain : chaque collaborateur doit pouvoir signaler un danger ou proposer une amélioration.
Pourquoi la formation est stratégique
- Pour l’entreprise : moins d’accidents, meilleure maîtrise des risques, conformité légale.
- Pour les collaborateurs : sentiment de sécurité, confiance dans l’organisation, capacité d’agir en cas d’urgence.
- Pour la direction : preuve tangible de l’engagement sécurité, argument fort lors des contrôles.
Étape 5 : documenter et prouver sa conformité
Un MSST ne vaut que s’il peut être démontré lors d’un contrôle. Les inspecteurs (Suva, inspections cantonales) veulent voir des preuves claires que l’entreprise agit réellement et ne se limite pas à des intentions. La documentation est donc une partie essentielle du système.
Les preuves attendues lors d’un contrôle
- Registre des dangers
- Liste des risques identifiés (machines, chimie, TMS, RPS, incendie, etc.).
- Priorisation avec gravité et probabilité.
- Date de mise à jour.
- Plan d’action MSST
- Mesures prévues, responsables, échéances, statut.
- Suivi régulier (actions clôturées, en retard, à planifier).
- Formations et habilitations
- Registre des collaborateurs formés (BLS-AED, IAS, incendie, évacuation, LOTO…).
- Dates de formation et de recyclage.
- Attestations disponibles.
- Procédures et instructions de sécurité
- Modes opératoires écrits (consignation, manipulation chimique, évacuation).
- Accessibilité sur le terrain (affiches, QR codes, intranet).
- Preuves terrain
- Rapports d’inspection interne, audits, contrôles techniques.
- Photos datées de mises en conformité.
- Comptes rendus de comités sécurité.
Modèles et check-lists à télécharger
Pour gagner du temps et standardiser la documentation, il est recommandé d’utiliser des modèles prêts à l’emploi :
- Grille d’évaluation des dangers.
- Modèle de plan d’action MSST.
- Matrice de formation/habilitations.
- Check-list “contrôle Suva/inspection cantonale”.
Ces documents, adaptés à votre secteur, servent non seulement de preuve formelle, mais aussi de support de pilotage interne.
Bonnes pratiques à retenir
- Centraliser la documentation dans un dossier unique (papier + numérique).
- Prévoir une mise à jour annuelle et après chaque changement important (nouvelle machine, réorganisation, accident).
- Impliquer la direction : la validation par la direction est un signal fort pour les autorités.
- Préparer un “pack contrôle” accessible immédiatement en cas d’audit (registre, plan d’action, formations, preuves principales).
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Étape 6 : suivre, corriger et améliorer en continu
Un MSST n’est pas un projet ponctuel : c’est un système vivant qui évolue avec l’entreprise, ses activités et ses risques. Une fois le plan d’action lancé, il faut assurer un pilotage régulier pour maintenir son efficacité et démontrer que la prévention fait partie intégrante de la culture d’entreprise.
Suivi annuel et mise à jour
- Revue annuelle : au moins une fois par an, le MSST doit être réexaminé. Cette revue permet de vérifier :
- l’avancement des actions planifiées ;
- la pertinence des mesures existantes ;
- les nouveaux dangers apparus (nouvelles machines, procédés, produits).
- Mise à jour post-événement : tout accident, presqu’accident, ou changement majeur (ex. nouvelle ligne de production) doit déclencher une mise à jour immédiate.
- Calendrier fixe : l’inscrire dans l’agenda annuel (par ex. mois de novembre) garantit qu’il ne soit jamais oublié.
Exemples d’indicateurs et de tableaux de bord
Un suivi efficace repose sur des indicateurs simples et parlants :
- Taux d’actions clôturées : % d’actions du plan réalisées dans les délais.
- Taux de couverture formation : % de collaborateurs ayant suivi les formations obligatoires.
- Nombre d’accidents et presqu’accidents : suivi mensuel et analyse des tendances.
- Signalements de dangers : volume d’alertes terrain, indicateur de l’implication des équipes.
- Taux de conformité équipements : vérifications périodiques machines, EPI, installations incendie.
Ces données peuvent être présentées dans un tableau de bord visuel (Excel, Power BI, Google Data Studio). Ce n’est pas un luxe : lors d’un contrôle, montrer un suivi graphique envoie un signal fort de maîtrise.
Bonnes pratiques pour l’amélioration continue
- Impliquer la direction : un MSST crédible est porté au plus haut niveau, pas seulement par le responsable sécurité.
- Valoriser les succès : communiquer en interne sur les actions réussies, les certifications obtenues, les taux d’accidents en baisse.
- Encourager la remontée terrain : chaque collaborateur doit se sentir autorisé à signaler un danger sans crainte.
- Intégrer la prévention dans les projets : un nouvel équipement, un nouveau bâtiment, une nouvelle organisation → le MSST doit être consulté dès la conception.
- Benchmark sectoriel : comparer vos indicateurs aux standards de votre branche pour progresser en continu.
Conclusion du guide : un MSST efficace n’est pas une contrainte, mais un levier stratégique. Bien géré, il réduit les coûts liés aux accidents, améliore l’image employeur et renforce la confiance des clients et partenaires.
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Conclusion : du MSST obligatoire au levier stratégique
Mettre en place un MSST n’est pas seulement une obligation légale dictée par la directive CFST 6508. C’est avant tout une opportunité stratégique :
- Réduire les risques et protéger vos collaborateurs ;
- Optimiser vos coûts en diminuant les arrêts de travail et l’absentéisme ;
- Améliorer l’image employeur et renforcer la confiance de vos partenaires, clients et assureurs ;
- Anticiper les contrôles et éviter les sanctions en prouvant votre conformité.
En résumé : un MSST bien construit n’est pas un poids administratif, mais un investissement rentable qui améliore à la fois la sécurité, la performance et la réputation de l’entreprise.
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FAQ MSST en Suisse
Le MSST désigne l’obligation pour les employeurs de recourir à des médecins du travail et des spécialistes de la sécurité afin d’organiser un système structuré de prévention adapté à leurs risques.
Oui, toutes les entreprises doivent évaluer leurs dangers et mettre en place des mesures adaptées. L’appel à des spécialistes est obligatoire dès que les risques dépassent les compétences internes (machines, chimie, hauteur, etc.).
Les autorités attendent un registre des dangers, un plan d’action MSST, un registre des formations/habilitations, des procédures écrites et des preuves terrain (rapports, photos, contrôles).
Tout dépend de la taille et de l’activité de l’entreprise. Une PME tertiaire peut déployer son MSST en quelques semaines, tandis qu’une industrie ou un chantier nécessite plusieurs mois et l’appui de spécialistes externes.
Selon le secteur, le contrôle est assuré par la Suva (secteurs à risques particuliers) ou par les inspections cantonales du travail, sous la coordination du SECO.